Généralités
Nous en avons environ 100.000 et en perdons 100 par jour. Il y a donc un renouvellement complet de la chevelure en 1000 jours.
Essentiellement de kératine qui est une protéine à base de soufre .
La moelle : c’est le centre du cheveu composé de grandes cellules sans noyau.
Le cortex : c’est la couche intermédiaire, qui représente plus de 90 % de la masse. Il se présente comme un long câble métallique.
La cuticule : c'est la couche externe formée de larges cellules en forme d’écaille, comme la queue d’un lézard.
Le cycle pilaire correspond au déroulement de la vie du cheveu de la naissance et de la vie (stade anagène) à la vieillesse (stage telogène) et à la mort (stade catagène).
Oui, les cycles pilaires se déroulent en permanence, ce qui explique la perte d’une centaine de cheveux par jour.
La cause est très fréquemment héréditaire. Il s’agit d’une hyper sensibilité de certains cheveux aux hormones mâles. Il ne s’agit en aucune manière d’un excès d’hormones mâles. La perte de cheveux est, de plus, programmée dans le temps avec un timing différent selon l’endroit où se trouve le cheveu.
Il est très difficile de prévoir précisément l’évolution de la chevelure d’un patient. Il faut se reporter à l’histoire familiale ainsi qu’à l’observation précise de la zone déjà dégarnie et de sa périphérie. Il faut cependant se souvenir que la prévision n’est pas sûre et absolue.
Vous avez dit greffe capillaire ?
Le principe théorique est simple : il s'agit de transférer ces cheveux résistants de la partie postérieure du cuir chevelu vers la partie antérieure dégarnie. Il faut, d’autre part, récolter le follicule tel qu’il se présente. C'est ce que l'on appelle une greffe folliculaire.
Il y a vingt-cinq ans, la greffe de cheveux était réalisée à l’aide de punchs de 3 à 4 mm de diamètre qui donnaient des résultats très souvent inesthétiques. On est ensuite passé à la greffe folliculaire avec la technique FUT. Depuis 1995, afin d'éviter la cicatrice linéaire, on est parvenu à extraire le follicule directement à partir du cuir chevelu, à l'aide d'un micro punch de 0,9 à 1,2 mm de diamètre. La technique est appelée extraction folliculaire (Follicular Unit Extraction). La difficulté technique est grande, c’est pourquoi il a fallu mettre au point une instrumentation adaptée pour arriver à ce résultat.
La différence essentielle réside dans la manière d’obtenir la greffe folliculaire. La FUT consiste à isoler un morceau de peau qui est ensuite découpé sous microscope, tandis que la FUE est un technique d’extraction pendant laquelle les greffes sont extraites via un système de micropunch. Il s’agit d’un micro « carottage » qui a pour inconvénient d’être réalisé sans le contrôle de la vue. Les dégâts occasionnés aux follicules sont plus nombreux.
Il faut toujours procéder à une consultation fouillée auprès d’un praticien aguerri avant de décider de pratiquer une greffe. Il faut que l’indication soit bien posée, que les potentialités soient bien posées et que les expectatives soient raisonnables.
Il est certain que la greffe à travers des cheveux longs est plus difficile. De temps à autre, surtout lorsque la densité est encore élevée, il peut être difficile d’obtenir le même niveau de qualité. C’est pourquoi le rasage de la zone receveuse est souvent conseillé. Cependant, chez la femme ou chez un patient ayant des cheveux très longs, il est souvent préférable d’éviter le rasage afin d’éviter une période postopératoire pénible.
Non, toutes les saisons sont intéressantes. Il faudra juste éviter l’exposition au soleil intense, mais le port d’un bob ou d’une casquette suffit pour se mettre à l’abri.
Intéressé par une consultation ?
Il suffit de vous mettre en contact avec le secrétariat, soit par téléphone au +32 2 880 70 60, soit par courriel à l'adresse info@hts-clinic.com. Vous avez également la possibilité de demander une consultation en ligne sur notre site Internet. Ce diagnostic ne remplace en aucun cas une consultation de visu avec le Dr Devroye, mais vous donne une bonne orientation quant aux solutions envisageables.
Durant la consultation de visu avec le Dr. Devroye, la théorie et la technique de la greffe de cheveux vous seront expliquées et une analyse précise de votre situation capillaire sera réalisée. Les densités respectives des zones donneuse et receveuse seront mesurées à l’aide d’une micro caméra dans la salle photo prévue à cet effet. À la fin de la consultation, un bilan capillaire détaillé et précis sera réalisé. La stratégie à adopter sera discutée et, sur base de celle-ci, le médecin élaborera un devis.
La consultation a lieu à Bruxelles du lundi au vendredi. La clinique se trouve à l'Avenue de Tervueren, 36, 1er étage à 1040 Etterbeek.
La première consultation dure environ 40 minutes. Une consultation de révision dure, quant à elle, environ un quart d'heure.
Une consultation préalable est obligatoire, qu'elle soit de visu ou en ligne. Vous pouvez soit nous contacter soit par téléphone au +32 2 880 70 60, soit par courriel à l'adresse info@hts-clinic.com. Vous avez également la possibilité de demander une consultation en ligne sur notre site Internet. Ce diagnostic ne remplace en aucun cas une consultation de visu avec le Dr Devroye, mais vous donne une bonne orientation quant aux solutions envisageables.
Non, plusieurs langues sont utilisées à la clinique, dont l'anglais.
Comment se préparer à une greffe capillaire ?
Il vous suffit de nous contacter soit par téléphone au +32 2 880 70 60, soit par courriel à l'adresse info@hts-clinic.com.
Dans le cas d'une FUT, il est très important de commencer à masser la zone donneuse avant l’opération afin d’assouplir la peau au niveau de cette zone (augmenter son élasticité), ce qui facilite le retrait de la bandelette et surtout diminue la tension de la cicatrice en postopératoire. Si vous en avez la possibilité, vous pouvez commencer ces massages 3 à 4 semaines avant l’intervention, durant 10 minutes minimum ou mieux une demi-heure par jour (plusieurs petits massages qui doivent être vigoureux). De plus, le jour de votre intervention, vous prendrez un bain/une douche et laverez vos cheveux avec votre shampoing habituel.
Nous demandons une analyse de sang (recherche de l’hépatite B et C, VIH). Il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Idéalement, les résultats de cette analyse de sang devraient nous parvenir au plus tard 2 jours avant votre intervention. Si vous disposez d’une copie de moins de 4 mois, vous pouvez nous transmettre les résultats par email et nous fournir cette copie le jour de l’intervention.
Il faut éviter l'alcool non seulement durant les trois jours qui précèdent la chirurgie, mais également pendant 48 heures après l'intervention.
Si vous êtes fumeur, il faudrait ne pas fumer durant la semaine qui précède l'intervention, et idéalement s'y tenir durant les deux semaines suivant la greffe.
Il est déconseillé de prendre de l'aspirine durant la semaine qui précède votre intervention.
Oui, bien-sûr. Notre clinique dispose de chambres doubles et la personne accompagnante peut même vous tenir compagnie en salle d'opération.
Pour les patients résidant en Belgique, nous leur demandons d’être présents à la clinique un peu avant 8h afin de fixer les derniers détails avec le Dr. Devroye lors d’une consultation préopératoire.
Pour les patients résidant à l’étranger, nous leur demandons d’être présents à la clinique la veille de l’intervention. Une consultation préopératoire sera fixée entre 17 et 18h.
Une chambre double, équipe d’une douche, vous est réservée pour la nuit suivant votre intervention. Pour la nuit précédente, nous vous conseillons d’effectuer une réservation annulable sans frais, dans le cas où l’une de nos chambres serait inoccupée. Nous ne pouvons cependant rien vous garantir pour la veille. Si vous le désirez, nous pouvons évidemment vous recommander des hôtels situés près de la clinique.
Comment l'intervention se déroule-t-elle ?
L’intervention dure généralement toute la journée (pour une intervention FUT ou pour une FUE d’une journée) ou deux jours pour une intervention FUE comportant un nombre de greffons élevé (supérieur à 2000).
Vous aurez une pause d'une demi-heure sur le temps de midi durant laquelle un repas vous sera servi. Vous pourrez également profiter de courtes pauses tout au long de la journée.
Oui, une anesthésie locale vous est administrée au début de l'intervention.
On greffe le cheveu et la gaine qui l’entoure, celle-ci comprenant la glande sébacée et surtout les cellules souches qui aideront à la repousse d’un nouveau cheveu.
Les greffes sont toujours originaires de la zone chevelue stable, où les cheveux ne sont pas touchés par la tendance héréditaire à la chute. Il s'agit de la zone de la couronne, à l’arrière et sur les côtés du crâne.
Les cheveux sont introduits dans des incisions minuscules pratiquées dans la zone receveuse. Les greffes sont implantées à la main via de petites pinces très fines ou éventuellement à l’aide d’implanteurs, des sortes de seringues très fines dans lesquelles la greffe est glissée.
Le bulbe est situé à une profondeur de 3 à 5 mm sous le niveau de la peau.
Il est fréquent de transférer de 2000 à 3000 follicules et parfois 3500 ou 4000 greffes, soit l’équivalent de 4000 à 10000 cheveux.
Il faut que l’équipe ait une bonne habitude de la gestion d’un nombre important de greffes. Mon équipe est constituée d’un nombre important de collaborateurs chevronnés, capables de placer plusieurs milliers de greffes par jour avec la meilleure des qualités.
À quoi faut-il s'attendre ?
Non, ce n'est pas obligatoire. Nous mettons une chambre à votre disposition la nuit suivant votre intervention car celle-ci est longue et donc fatigante. Toutefois, si vous préférez rentrer chez vous, il n'y a pas de problème à condition que quelqu'un vienne vous chercher car vous n'êtes pas supposé conduire après l'intervention. De plus, il faut savoir qu'une consultation postopératoire est programmée le lendemain.
Les premières heures sont cruciales. Il faut éviter à tout prix de toucher les greffes car elles pourraient sortir des incisions. Vous recevrez un spray de liquide physiologique. Vous devrez vaporiser la lotion au niveau de la zone greffée toutes les 10 à 15 minutes durant la première nuit suivant l’intervention. Lorsque vous constaterez qu'il n'y a plus aucun saignement ni sécrétion de liquide au niveau de la zone receveuse, vous pourrez espacer les arrosages progressivement. Il est même souvent possible de cesser l'usage du spray vers deux ou trois heures du matin.
Le lendemain de l’intervention, une consultation postopératoire est systématiquement programmée. L’heure du rendez-vous postopératoire est fixée directement avec le Dr. Devroye le jour de votre intervention. Aucune autre consultation postopératoire n'est obligatoire, mais le Dr Devroye est évidemment ravi de recevoir ses patients pour une révision. De toute façon, nous vous envoyons régulièrement des courriels afin de suivre l'évolution de votre greffe.
Une crème antibiotique vous sera remise après votre intervention.
Pour la FUT, il faut l’appliquer sur la cicatrice dès le lendemain de l’intervention pendant une semaine, deux fois par jour.
Pour la FUE, vous recevrez également une crème à base de corticoïdes qui doit être mélangée avec la première et appliquée sur la zone donneuse dès le lendemain de l’intervention pendant une semaine, deux fois par jour.
Ces crèmes favorisent la cicatrisation et évitent toute forme d’infection.
Il se peut que vous ressentiez une douleur après l’intervention : cela est tout à fait normal et les médicaments prescrits vous aideront à la soulager. Normalement, vous ne devriez pas ressentir de fortes douleurs.
Vos cheveux mettront 3 à 4 mois minimum avant de repousser sauf s’ils ne tombent pas (chez 5-10% des patients les cheveux poussent immédiatement). Parfois la repousse est encore plus lente et peut prendre jusqu'à 6 mois !
Le résultat n'est considéré comme définitif qu'après 12 mois.
A priori, il n’y a pas de différence entre les deux techniques, à condition que le nombre de greffes atteint soit identique. Une FUE fournit souvent une moindre quantité de greffes car l’extraction est limitée à 2000 greffons par jour. En deux jours, il est donc possible d'atteindre le même nombre de greffes que celui atteint via une FUT en une seule journée.
Les cheveux de la zone donneuse n’y repoussent plus, mais vont repousser là où ils ont été transférés. Il faut donc être parcimonieux quant à la gestion des cheveux de la zone donneuse. Toutefois, ce n’est qu’après avoir enlevé une quantité de plusieurs milliers de greffes que le dégarnissement peut se faire sentir dans la zone donneuse.
Il y a très peu de risques. Les risques d’infection sont, pour ainsi dire, nuls. Il y a souvent un œdème dans la zone frontale, celui-ci pouvant se déclarer dans les 1 à 3 jours suivant la greffe. C’est la raison pour laquelle les corticoïdes et la glace seront utilisés durant quelques jours en postopératoire.
Le shock loss est la chute d'une partie des cheveux encore présents dans la zone greffée avant l'intervention. Suite à la greffe, ces cheveux subissent un choc et commencent à tomber. Il ne faut toutefois pas vous inquiéter, ce phénomène est toujours réversible et les cheveux finiront toujours par repousser dans un délai difficile à prévoir et propre à chaque patient.
Seuls des yeux très exercés peuvent voir la différence. Celle-ci consiste en un léger resserrement de l’espace qui sépare les cheveux dans un follicule. Il arrive aussi que la structure du cheveu greffé soit légèrement différente, plus raide ou plus bouclée. Ces différences s’estompent avec le temps.
Théoriquement non. Les cheveux greffés sont là pour la vie, du moins pour le temps pendant lequel ils auraient subsisté dans la zone donneuse, soit souvent tout l’espace d’une vie.
Un œdème peut se former au niveau du front, des yeux et voire même du nez dans les premiers jours postopératoires. C'est pourquoi nous vous conseillons de prendre du Medrol dès la veille de l'intervention.
En règle générale, les microsaignements se tarissent rapidement à la fin de l’intervention. Un saignement plus important est presque exclusivement causé par un geste accidentel qui enlève une greffe de son incision.
Ceci est tout à fait normal durant la phase de cicatrisation. Il faut éliminer les pellicules avec des compresses humides. Les croûtes doivent être éliminées au lavage des cheveux en massant du bout des doigts sous l'eau tiède sans gratter. Pour les croûtes rebelles, vous pouvez utiliser de l'huile d'amandes douces pour les imprégner avant le shampoing afin qu'elles se décollent plus facilement.
Vous pouvez constater une certaine diminution de la sensibilité au niveau de la zone receveuse : il ne faut pas s’inquiéter, votre sensibilité se régularisera dans les 4 à 12 mois suivant l’intervention.
Vous devez vous laver les cheveux 48h après l’intervention et ensuite tous les jours pendant au moins une semaine. Utilisez un shampoing PH neutre (shampoing pour bébé) : dans un récipient en plastique, mélangez l’eau au shampoing et massez très doucement, du bout des doigts, la zone greffée ainsi que la cicatrice. Pour le rinçage, versez de l’eau sur votre tête à l’aide d’un autre récipient. Il faut éviter le contact direct avec le jet d’eau sortant de la douche (à cause de la pression) et ce, jusqu’au 7ème jour après l’intervention. Après une semaine, vous pourrez reprendre vos habitudes de lavage précédentes (rythme, shampoing et température de l'eau).
Vous ne pouvez pas vous exposer au soleil ni aux UV tant que vous avez des rougeurs pour ainsi éviter que la peau ne se décolore au niveau des greffes.
Il faut éviter de consommer de l'alcool pendant 48 heures.
Oui, sans aucun problème.
Après l'intervention, vous pourrez reprendre votre rythme de vie habituel et/ou travail après 3 jours pour une FUT et 10 jours pour une FUE.
Ne faites aucun effort physique violent pendant une semaine après l’intervention : évitez de vous pencher vers l’avant, de vous moucher trop fort, etc. Il faut idéalement limiter vos activités physiques pendant deux semaines (pas d’activité sexuelle pendant sept jours). Évitez la piscine et l'eau de mer jusqu'à la cicatrisation complète de votre zone donneuse (+/- deux semaines).
Vous pouvez harmoniser votre coupe de cheveux dès le lendemain et les teindre après 15 jours.
Vous avez dit FUT ?
Il est très important de commencer à masser la zone donneuse avant l’opération afin d’assouplir la peau au niveau de cette zone (augmenter son élasticité), ce qui facilite le retrait de la bandelette et surtout diminue la tension de la cicatrice en post opératoire.
Il faut retirer les points de suture au niveau de la zone donneuse au minimum 10 jours après l’intervention. S’il n’y a pas de rougeur ni de gêne, il est possible de prolonger de quelques jours et ne retirer les fils qu’au bout de 14 jours.
Non, mais il est possible de corriger une cicatrice FUT en la greffant via une FUE.
Vous avez dit FUE ?
La FUE est une technique qui permet d'extraire le follicule directement à partir du cuir chevelu, à l'aide d'un micro punch de 0,9 à 1,2 mm de diamètre.
Premièrement, elle ne laisse pas ou peu de cicatrices (sous la forme de minuscules points blancs noyés dans la chevelure), et la cicatrisation est extrêmement rapide. En effet, le petit morceau de peau enlevé lors de la greffe va se reconstituer rapidement sans laisser de trace. Deuxièmement, la zone dans laquelle on peut prélever des cheveux est plus large qu'avec la technique classique. Troisièmement, il est possible d'utiliser des poils du corps, par exemple ceux du torse ou des cuisses chez l'homme. Aussi peut-on implanter des greffons dans une ancienne cicatrice due le plus souvent à une greffe antérieure.
Outre la durée relativement longue du temps opératoire, le travail peut aussi être plus ou moins facile selon la qualité de la peau. Il faut savoir que le nombre moyen de greffons est limité à 1800-2000 follicules par jour, en fonction de la difficulté du travail et de la dextérité du chirurgien. Plusieurs jours d'intervention sont donc à prévoir en vue d’obtenir le même résultat qu'avec une mega session classique de 3000 greffes en un jour. Enfin, la zone donneuse doit généralement être rasée, ce qui peut poser problème à certains patients.
Non, c’est une idée reçue. La surface totale des micro cicatrices FUE dépasse même la surface d’une cicatrice FUT. Il est cependant certain que ces multiples micro cicatrices sont moins visibles que la cicatrice linéaire de la FUT.
Ainsi, la surface de la cicatrice varie entre 1,76 mm² et 3,14 mm². Pour une augmentation de 33 % du diamètre, on obtient une augmentation de la surface de l’ordre de 77 %. Il est évidemment intéressant de choisir a priori le punch le plus petit. Cependant, ceci sous-entend souvent une réduction du nombre moyen de cheveux obtenus dans chaque greffe. Il est fréquent qu’une très légère augmentation du diamètre de l’ordre de 0,05 mm ou 0,1 mm permette de gagner 10 % de cheveux. Il faudra donc toujours peser les avantages et les inconvénients de l’usage de punchs très petits. Il faut que le patient soit précisément éclairé sur les conséquences de l’usage de ces derniers. Il faut aussi qu’il décide quel ordre de priorité il donne aux cicatrices. S’il ne désire pas porter les cheveux très courts (moins de 5 mm), il est souvent préférable de choisir l’usage de punchs un peu plus larges qui donneront une meilleure récolte et donc un meilleur résultat.
Je pense qu’il est très souvent inadéquat de procéder à une FUE chez une femme. De plus en plus de femmes sont malheureusement opérées via cette technique et subissent le rasage de leur zone donneuse. Ceci est lié au nombre croissant de médecins qui pratiquent exclusivement la FUE et ne sont plus en mesure de pratiquer une FUT. L’indication est souvent mauvaise car la zone donneuse est souvent pauvre et les cheveux sont fins et fragiles. Il est donc largement préférable de procéder à un travail minutieux sous microscope via une FUT.
Il faut absolument respecter une distance minimale entre les extractions. Cela est d’autant plus vrai que le diamètre du punch augmente. De nombreuses sociétés commerciales ont tendance à augmenter autant que faire se peut le nombre de greffes extraites, ceci afin d’augmenter le coût de la procédure. En effet, le coût d’une greffe est souvent bas et multiplier le nombre augmente le budget final. Malheureusement, il est avéré que pour arriver à de telles quantités, il est impératif d’utiliser des punchs d’un diamètre très petit : 0,7 mm ou parfois moins. Les greffes obtenues sont souvent très pauvres en cheveux : un à deux cheveux maximum. Le taux de transection (des cheveux qui sont sectionnés et restent à l’intérieur de la zone donneuse) est important. Il est donc avéré qu’au final, le patient reçoit un nombre de cheveux pas vraiment supérieur à celui qu’il aurait pu atteindre avec une greffe de qualité comportant moins de greffons. Les conséquences d’une telle surexploitation peuvent être extrêmement dommageables : il n’est pas rare de voir des patients dont la zone donneuse est complètement ruinée, inexploitable pour une seconde greffe et ce, après une seule intervention. Votre zone donneuse est précieuse, il est important de la préserver.
Lorsque l’on compte le nombre de greffes punchées (disséquées) et qu’on le compare au nombre de greffes réellement extraites, il y a toujours une différence. Cela correspond, par exemple, à une greffe dont seule la partie supérieure se détache. Il peut s’agir aussi d’une greffe complètement enfouie sous la peau. Dans ce cas, les inconvénients sont doubles : un danger d’avoir un micro kyste (cheveu incarné) mais souvent aussi, une destruction et perte complète de ces cheveux. Ce nombre ne doit idéalement pas dépasser 1 à 5 %.
Il n’existe qu’un seul système de greffe complètement automatisé : il s'agit du robot Artas. J’aurai l’occasion de décrire en détail ce systèmes, mais je vais vous donner ici le résumé de ce qu’il faut en penser. Le robot est actuellement nettement moins bon que les meilleurs chirurgiens. Il peut, par contre, égaler ou être plus performant que les moins qualifiés. Il utilise une technique qui, à mon sens, ne sera jamais aussi performante que celle utilisée à la main. Les défauts essentiels sont : l’usage de punchs d’un diamètre nettement trop important et le nombre de transections paradoxalement assez élevé. En effet, comme il a déjà été décrit ailleurs, les larges punchs permettent habituellement de réduire ce taux. Le robot, malheureusement, n’en est pas capable. D’autre part, le nombre de missing grafts est énorme, entre 10 et 15 %. J’ai été un des premiers à attirer l’attention des médecins sur ce phénomène. La firme annonçait un taux de transections particulièrement bas, sans mentionner ce problème de missing grafts. Les missing grafts créés par le système Artas sont d’autant plus ennuyeuses qu’il s’agit presque toujours de greffes enfouies (buried). Actuellement et sauf quelques exceptions, de nombreux chirurgiens de qualité ont d’ores et déjà revendu ou abandonné l’usage du robot. D'autres l’utilisent comme produit d’appel, c'est-à-dire qu'ils reçoivent des patients envoyés par la firme mais s'empressent d’utiliser une technique traditionnelle. Le robot Artas est devenu le moyen pour de nombreux médecins inexpérimentés de pratiquer des greffes de cheveux. Malheureusement pour le patient, il faut savoir qu’une FUE ne se résume pas à l’extraction des greffes. La répartition des greffes doit répondre à une stratégie précise et demande donc une certaine expérience. Le placement des greffes est également primordial. Les inventeurs du projet, qui ont déjà dépensé des millions de dollars, continuent à investir dans les deux autres étapes de la greffe que sont la réalisation des incisions et bien sûr le placement. Ils imaginent, dans le futur, une machine capable d’accomplir complètement toutes les étapes d’une greffe FUE. Nous verrons quel avenir ils nous réservent, mais la situation actuelle n’est guère encourageante si l’on se base sur le plan de la qualité plutôt que sur celui de la rentabilité.
Le temps passé par le médecin et son équipe est crucial. La FUE est par définition longue ; les meilleures équipes mondiales sont capables d’atteindre une quantité de greffes qui varie de 1000 à 2000 greffes par jour pour une durée de 8 à 12 heures. Si le nombre de greffes extraites dépasse 2500, il faut savoir que la qualité de la procédure risque d’en pâtir. Certaines cliniques turques extraient jusqu’à 5000 greffes en une journée, ce qui signe à coup sûr une nette surexploitation de la zone donneuse et une extraction trop rapide.
Recommandations en matière de médication ?
Le Minoxidil peut effectivement accélérer la chute des cheveux durant les premiers mois de son utilisation. Il ne faut cependant pas arrêter le traitement car la chute finit par se stabiliser et cette stabilisation perdure sur le long terme.
Il n'y a pas d'études documentées sur les femmes et l'influence du Minoxidil sur le fœtus pendant leur grossesse (chez les animaux, il n’y a aucun effet tératogène). Cependant, comme une petite partie du Minoxidil traverse la frontière cutanée lorsqu'il est appliqué sur la peau, il est recommandé d'arrêter le Minoxidil pendant la grossesse. En outre, les changements hormonaux provoqués par la grossesse aideront à réduire la perte de cheveux et équilibreront les éventuelles pertes de cheveux dues à la suspension du Minoxidil.
Rien ne prouve que le Minoxidil puisse poser un problème pour le jeune enfant qui se nourrit du lait de sa mère. Cependant, il a été démontré que le Minoxidil se retrouve dans le lait maternel. Par mesure de prudence, certains déconseillent d'utiliser le Minoxidil durant l'allaitement alors que d'autres l'autorisent. Si l'on est partisan du risque zéro, on se gardera de le recommander. Cependant, la période post partum est une période où le risque de chute est à nouveau particulièrement important car les cheveux ne sont plus protégés par les hormones de la grossesse ; le Minoxidil est donc souvent utile à ce moment.
Il faut l'appliquer deux fois par jour, matin et soir, en essayant de ne pas humidifier les cheveux mais seulement la peau. L'utilisation d'une concentration à 4 ou 5% plutôt qu'à 2 % donne un résultat de moitié supérieur. Il n'est pas nécessaire de masser. En effet, en massant, on diffuse le produit sur les cheveux, ce qui a pour conséquence de les rendre gras.
Il est très important d’être patient lorsque l’on utilise le Finastéride. En effet, son action est souvent décalée dans le temps et est, en outre, souvent discrète. Il faut généralement attendre quelques semaines avant de pouvoir observer un ralentissement de la chute (entre 3 et 6 mois). L’action est d’autant plus difficile à objectiver que la perte de cheveux moyenne s'élève à une centaine de cheveux par jour. Très souvent, l’action du Finastéride est décelée a contrario, c'est-à-dire lorsque le patient cesse son utilisation : à ce moment, une chute plus importante que la perte de base réapparaît.
Soit par prescription médicale, sous forme de Propécia ou de Proscar. Soit via Internet, en sachant qu'il n'existe pas de garantie quant à la qualité du produit. Il s'agit souvent de copies venant d'Asie ou de Pays de l'Est. Il faut savoir que, contrairement au Minoxidil, le Finastéride n'est pas une substance tombée dans le domaine public.
- Douleur au niveau de la poitrine, parfois accompagnée d'un gonflement (gynécomastie)
- Diminution du volume du sperme (1,2% des cas)
- Changement de la consistance du sperme
- Rarement, trouble de l'érection (1,3% des cas) ou baisse de la libido (1.8 % des cas)
Les effets secondaires, lorsqu'ils apparaissent, sont précoces. À ce moment, le traitement n'a pas encore produit d'effet et son arrêt ne causera pas de perte de cheveux.
Qu'en est-il de la greffe capillaire chez la femme ?
Tout comme chez l'homme, l'alopécie androgénique est la cause principale de la perte de cheveux chez la femme. Il s'agit d'une affection héréditaire qui concerne deux tiers des femmes qui perdent leurs cheveux. Elle peut être transmise aussi bien par le père que par la mère, voire par les deux parents. Il n'y a pas de règle connue, la transmission héréditaire étant complexe. Aussi cette affection peut-elle toucher indifféremment les membres d'une même fratrie, comme elle peut épargner une génération. Tout comme chez l'homme, des circonstances annexes peuvent aussi être à l'origine de la perte de cheveux ou participer aux effets de la pathologie héréditaire.
Et les body hairs dans tout ça ?
La BHT (body hair transplant) est une variante de la greffe de cheveux FUE. Ces body hair sont prélevés, via la technique fine des punchs FUE, au niveau du torse, des jambes ou de la barbe.
La BHT est une excellente technique à utiliser lorsqu’aucune autre solution n’est envisageable ou lorsque l’on veut par exemple traiter une cicatrice FUT sans utiliser les greffes de cheveux classiques. On peut aussi utiliser la BHT pour adoucir une ligne antérieure grâce à ces poils fins.
Je ne suis cependant pas partisan d’un usage massif de la BHT lorsque l’on dispose de greffes FUE classiques. En effet, la BHT présente trois inconvénients majeurs en termes de couverture : comparés aux cheveux, les poils sont plus fins, poussent moins longs et ne contiennent souvent qu’un poil par greffe. Pour toutes ces raisons, la « masse transférée » est souvent 3 à 5 fois moins importante si l’on compare une greffe BHT avec une greffe FUE classique. Enfin, la récolte de body hair est souvent lente et compliquée, et la repousse plus difficile qu’avec des greffes FUE classiques.
Tout ceci explique pourquoi j’incite les patients à n’utiliser la BHT que lorsque l’indication est excellente.
Qu'en est-il de la greffe de sourcils ?
Une épilation répétitive et excessive est souvent responsable de la disparition définitive des poils de sourcils. Le masquage d'une cicatrice est une bonne indication. La greffe de sourcils est aussi l'alternative intéressante au tatouage permanent, l'aspect obtenu étant parfaitement naturel et indétectable.
Habituellement, des cheveux sont utilisés, mais si cela est réalisable, il est aussi possible d'utiliser des poils du bras ou du torse extraits via la FUE (extraction folliculaire) ou éventuellement un petit strip sous les bras. L'utilisation de greffes comportant un seul cheveu est indispensable